La politique du gouvernement se fera-t-elle avec ou contre la culture dans les territoires ?Mardi 14 janvier, la ministre a présidé le CNPS et a assuré aux organisations présentes et aux représentant.es de collectivités territoriales qu’elle maintiendrait le budget du ministère de la culture. L’UFISC l’a alors interpellée sur le fléchage de ce budget vers les structures les plus fragiles, appelant à une politique culturelle de la diversité et de la solidarité ! Vendredi 17 janvier, vive incompréhension face à un amendement gouvernemental qui réduit les budgets du ministère de la culture de 41 millions d’euros pour la création artistique et 33 millions pour la délégation aux territoires et à la démocratie culturelle ! Est-ce une nouvelle baisse qui ferait suite à l’amputation de 200 millions d’euros du budget de la culture de 2024 décidé par décret gouvernemental ? Quelle lecture faut-il avoir de ces diminutions alors que la ministre annonce parallèlement la création d’un fonds d’urgence ? Nous souhaitons une véritable ambition pour la diversité artistique et culturelle. Lors de son discours en CNPS, la ministre a paru remettre en cause la hauteur des financements du FONPEPS, aides à l’emploi indispensables au secteur du spectacle. Face aux désengagements des collectivités, sans expression publique sur la coupe catastrophique opérée par la Région Pays de la Loire auprès du tissu associatif, en particulier culturel, elle a proposé une liste des structures qui seraient dites « d’intérêt national » à sanctuariser. Et que resterait-il alors pour les autres ? Celles qui font la diversité artistique et culturelle, la création dans ses multiples formes, les relations de proximité et de participation, le travail quotidien d’éducation populaire et d’émancipation ? Seront-elles incluses dans le « fonds d’urgence » voulu par la ministre ? Majoritairement exclues du plan Mieux produire Mieux diffuser, seront-elles prises en compte et invitées à participer à la construction des contrats de territoire de la création artistique ? Ou ce nouveau contrat sera-t-il seulement une manière déguisée de sécuriser les structures les plus solides ? Aujourd’hui, c’est tout l’écosystème artistique et culturel qui serait mis en danger par une décision du gouvernement de baisser drastiquement les budgets de la culture. Nous savons qu’une telle baisse risquerait de renforcer encore la concentration des moyens des DRACs et des collectivités territoriales sur leurs opérateurs, déniant le rôle du tiers secteur culturel, tissu associatif et d’économie sociale et solidaire. Faut-il le rappeler, la majorité du champ artistique et culturel, dans le spectacle, les arts visuels, les radios, l’audiovisuel, etc. est constitué de structures non lucratives et d’utilité sociale qui souffrent d’une précarité aiguë. Ce sont des équipes artistiques, des lieux associatifs, des lieux intermédiaires, des espaces de pratiques et des écoles, des médias citoyens, des festivals, des collectifs citoyens… qui maillent les territoires locaux. Leurs modèles économiques sont tendus, l’inflation pèse sur les salaires modestes, la tension croit fortement sur leurs emplois. Or ces structures poursuivent inlassablement leur travail pour plus de participation de nos concitoyen·nes à la vie artistique et culturelle. Elles sont en effet convaincues que l’art et la culture sont un ferment puissant pour construire du commun, que l’art et la culture sont indispensables à la liberté des personnes, que l’art et la culture permettent la relation, le partage et la solidarité. Elles sont présentes et fortement ancrées sur l’ensemble du territoire national, et notamment dans les territoires ruraux, ceux-là même qui sont mis en avant dans le Plan Culture et Ruralité défendu par la ministre et dans lesquels elles montrent toute leur capacité d’invention, d’adaptation et de mise au travail des droits culturels des personnes. Nous affirmons nos engagements de mobilisation et de coconstruction de cet intérêt général si nécessaire aujourd’hui ! Nous demandons le retrait de toute baisse des crédits du ministère de la Culture dans le projet de loi de finances 2025 et le redéploiement des crédits du Pass Culture individuel pour soutenir le tissu culturel d’intérêt général. Nous exigeons que le tiers secteur culturel soit partie prenante des discussions et des concertations au niveau national et territorial. Nous demandons à rencontrer la ministre de la Culture, comme elle nous y a invité lors du CNPS, pour faire valoir nos réalités et nos propositions. Nous appelons l’Etat, les élu·es, les collectivités territoriales, les actrices et acteurs de l’écosystème culturel, nos partenaires du champ social et solidaire, durement touchés également, les citoyennes et citoyens à s’engager pour une politique de la diversité et de la solidarité ! Communiqué du 21 janvier 2025 A l'initiative de l'UFISC Signataires :
![]() Libertés ! au pluriel, parce que le RN s'attaquera à toutes si par malheur il accédait au pouvoir. Liberté de créer, d'exister, d’aimer, de s’exprimer, de manifester, d’informer, de croire, de simplement défendre nos droits fondamentaux et de se mobiliser pour la justice sociale et écologique. Si les migrants, les minorités, les jeunes des quartiers populaires, les femmes, les personnes LGBT seront les premières victimes de l’extrême droite, nous sommes toutes et tous menacé·es. Libertés ! parce que nous avons expérimenté la détestation du RN pour les mouvements sociaux, les initiatives citoyennes, les luttes populaires. Les obsessions rances de l’extrême-droite, son enfermement identitaire, son projet de peur et de violence fracturent notre société et organisent la lutte de toutes et tous, contre toutes et tous. Libertés ! parce que nous savons la haine farouche du journalisme qu'entretient le parti d’extrême droite. Listes noires de journalistes, interdictions d'accréditation, refus de répondre, menaces physiques, procès, harcèlement sur les réseaux, groupuscules identitaires mobilisés. À cela s'ajoute, la désinformation, et les médias de la haine du groupe Bolloré. Libertés ! parce que barrer la route au RN, c’est ouvrir de nouvelles voies vers l’espérance, dans un espace public apaisé et pluraliste, dans une attention redoublée aux solidarités. C’est ouvrir de nouveaux possibles en matière de droits et de conquêtes sociales, après des années de régressions et répressions. Place de la République, artistes, intellectuel·les, journalistes, vidéastes et personnalités du monde associatif, sportif ou syndical se mobilisent. Rejoignez-nous. Ensemble, fier·es de nos diversités et fort·es de notre pluralisme, nous pouvons barrer la route à l’extrême droite. Ce rassemblement sera retransmis en streaming par tous les médias participant à l’événement. ► (Ré)écouter le discours de Patricia Coler, Déléguée générale de l’UFISC à 4:31:00 ! Les premiers médias, associations et organisations qui soutiennent l'événement : Médias : Arrêt sur images • Au Poste • Basta! • Blast • Fakir • Fracas • L'Humanité • Le Média • Mediapart • Politis • Raplume • Regards • Reporterre • Street Press • Vert Syndicats : CFDT • CGT • FSU • Solidaires • SNJ • SNJ-CGT • Syndicat des avocats de France • Syndicat de la magistrature Associations & organisations : Arty Farty • ATTAC• Collectif intersexe activiste • La Cimade • Climat Médias (pour plus de climat dans les médias) - Collectif national pour les droits de femmes • Collectif des associations citoyennes • Collectif pour une transition • Enercoop • FASTI • Femmes égalitéÉ • Fonds pour une presse libre • Greenpeace • Inverti·e·s • Ligue des droits de l’homme • Les Amies de la terre • #NousToutes • On est prêt • OXFAM • Le planning familial • Reporters sans frontières • Sherpa • SOS Racisme • Union fédérale d'intervention des structures culturelles • VoxPublic • ... Mobilisation contre l’extrême-droite, pour une alternative forte, solidaire et populaire !6/12/2024
L’heure est à la mobilisation ! Les résultats des élections européennes sont catastrophiques pour la France qui a vu l’extrême-droite arriver en tête. Elle suit en cela le renforcement des partis d’extrême-droite de plusieurs pays tels que l’Allemagne ou l’Italie, avec des menaces accrues pour le respect des droits fondamentaux. Toutefois, malgré leur consolidation progressive, ces mouvements autoritaires et de repli, sont aussi battus dans plusieurs autres pays européens. En France, le Président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale entraînant de nouvelles élections dans un contexte périlleux pour la démocratie et un calendrier inconséquent des plus serrés. L’enjeu est vertigineux. Tout ce que nous représentons, tout ce que nous défendons, est menacé : L’initiative citoyenne, empreinte de solidarité démocratique et d’égalité entre les personnes ; La culture comme espace de liberté, d’émancipation critique et de construction individuelle et collective ; Les droits culturels et la diversité culturelle aussi nécessaires pour le genre humain que la biodiversité pour le vivant, conditions sine qua non de la compréhension de l’altérité et de notre capacité à faire humanité ensemble. Les actrices et acteurs artistiques, initiatives d’artistes et d’habitant·es, associations sur les territoires connaissent déjà les menaces auxquelles ils et elles seront confronté·es : pressions sur les libertés d’expression, coupes budgétaires, attaques sur les solidarités, précarisation des personnes… Partout autour de nous, il nous faut continuer d’alerter sur les conséquences catastrophiques d’une victoire du Rassemblement National aux élections législatives de juin, que cela concerne les libertés individuelles ou collectives, l’avenir des services publics et de la protection sociale, la préservation du vivant comme le respect des droits humains fondamentaux. Il nous faut aussi convaincre qu’un autre avenir est possible. Un avenir empreint de liberté, d’égalité et de fraternité ! Un avenir déjà-là, ancré dans la diversité des récits partagés, dans les liens sociaux que nous entretenons, dans les services publics que nous défendons, dans les territoires que nous habitons et que nous inventons, dans une écologie et une économie solidaires et populaires que nous voulons mettre en œuvre. Nous le disions déjà lors des dernières législatives de 2022, pour construire une culture de la diversité et de la solidarité : « Il y a urgence et nous sommes prêts ». La tribune publiée par le collectif POP MIND x Festisol en avril dernier, dans laquelle nous martelions l’urgence d’agir ensemble, de « faire alternative », de « faire politique », de « faire mouvement » reste aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Tout comme son titre "ouvrir les yeux, lever les poings, se serrer les coudes !". D’ici au 30 juin, nous participerons aux initiatives de mobilisation contre l’extrême droite et pour une nouvelle dynamique porteuse d’espoir, ancrée dans la justice sociale et la bifurcation écologique. Nous saluons et souhaitons la constitution d’un Front Populaire large et uni, qui doit agir en responsabilité pour permettre une réelle alternative. Nous nous mobiliserons pour donner à voir une nouvelle impulsion citoyenne, solidaire et populaire ! Nous appelons à voter massivement contre le Rassemblement national et ses allié·es. Rendez-vous aux urnes, pensez aux procurations en cas d’absence, mobilisez vos familles, vos voisin·es, vos collègues. Dès aujourd’hui, nous appelons les actrices et acteurs culturel·les et tous·tes les citoyen.nes à rejoindre les mobilisations et Assemblées Générales prévues dans le champ culturel partout en France le 13 juin pour échanger, se mobiliser et monter des actions ! Nous appelons à rejoindre les forces syndicales ainsi que les mouvements citoyens et de jeunesse qui appellent à manifester ce week-end. Nous appelons à contribuer aux forces associatives et d’économie solidaire mobilisées sur les territoires pour combattre l’extrême-droite et agir par les collectifs citoyens ! L'Art est Public est menacé, la République est en danger, mobilisons-nous ! Signataires :
L’extrême droite est une nouvelle fois au second tour de l’élection présidentielle avec une éventualité de l’emporter. Les responsabilités en sont multiples, mais la situation exige un acte clair de refus des idées de l’extrême droite portées par le Rassemblement National et Mme Le Pen.
Nous ne nous leurrons pas. Nous entendons depuis plus de vingt ans les discours de repli, de refus de l’autre, de fermeture des frontières, d’intolérance et d’appels à la discrimination de Mme Le Pen. Nous nous révoltons contre sa remise en cause des droits humains fondamentaux, droits universels, inconditionnels et indivisibles. Nous nous opposons aux replis identitaires figés et sclérosants, aux illusions d’une préférence nationale qui divise et trie parmi les plus pauvres, aux velléités autoritaires contre l’Etat de droit, à l’affaiblissement des droits humains contre les plus fragiles. Comme affirmé dans l’appel unitaire du 16 avril, « En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour. » Nous proclamons la force de nos valeurs républicaines, Liberté, Egalité et Fraternité. Elles s’ancrent à la fois dans la reconnaissance des personnes, de leur égale dignité, de leurs pouvoirs d’agir et dans notre responsabilité solidaire et démocratique. Alors que la possibilité d’un accès à la Présidence de la République par l’extrême droite gagne du terrain, le barrage par le vote est essentiel. Sans que cela soit d’aucune manière un quitus pour son bilan, ni une approbation de son programme, nous appelons à se saisir du bulletin de vote du seul candidat républicain, Emmanuel Macron. Pour lutter contre les inégalités et pour construire de nouveaux droits, nous continuerons à nous engager au quotidien dans nos activités culturelles et solidaires, en faisant front commun dans les mobilisations sociales et citoyennes. C’est le sens de notre mobilisation L’Art Est Public. Nous en appelons à la responsabilité publique et :
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